Alors qu’elle fait régulièrement l’actualité, l’hypersensibilité
aux ondes électromagnétiques est une pathologie encore méconnue et incomprise
de la majorité des personnes qui n’en souffrent pas. Des associations en France militent
pour qu’elle soit reconnue comme un handicap afin que des aides et une prise en
charge des frais médicaux soient mis en place pour les personnes en souffrant. Où
en est-on de ce combat en France et à l’étranger ?
Le point en France
La France ne reconnait pas encore la pathologie mais un
premier pas a été franchi en avril dernier avec l’indemnisation d’un homme
souffrant d’électrosensibilité par la Maison Départementale des Personnes
Handicapées de l’Essonne. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’environnement
(Anses) prévoit elle, après étude, d’effectuer des conclusions d’ici le début
de l’année prochaine sur le rapport entre champs électromagnétiques et santé. Il
est aussi à noter que le Ministère de la santé a adressé une note encourageant
la délivrance de certificats médicaux aux personnes qui seraient atteintes d’électrosensibilité
à ses agences régionales.
Le point à l’étranger
Si l’Organisation Mondiale de la Santé reconnait le risque
cancérigène « possible », elle ajoute qu’il n’y a aucune « base
scientifique permettant de relier les symptômes à une exposition aux champs
électromagnétiques ». Dans les pays
scandinaves et en Allemagne, l’électrosensibilité est considérée comme une
maladie même si cela ne veut pas dire que des aides sont octroyées aux
personnes malades. En Israël, la cour suprême a commandé une enquête sur le
nombre d’enfants sensibles aux champs électromagnétiques tandis que les justices
australiennes et italiennes ont reconnu le facteur pathologique d’une surexposition
aux ondes électromagnétiques dans le cadre professionnel.
La route est encore longue, mais ces actes sont tout de même
un début encourageant vers la reconnaissance des personnes électro
hypersensibles.
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