mardi 19 août 2014

Electrosensibilité : Où en est-on ?

Alors qu’elle fait régulièrement l’actualité, l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques est une pathologie encore méconnue et incomprise de la majorité des personnes qui n’en souffrent pas. Des associations en France militent pour qu’elle soit reconnue comme un handicap afin que des aides et une prise en charge des frais médicaux soient mis en place pour les personnes en souffrant. Où en est-on de ce combat en France et à l’étranger ?

Le point en France 


La France ne reconnait pas encore la pathologie mais un premier pas a été franchi en avril dernier avec l’indemnisation d’un homme souffrant d’électrosensibilité par la Maison Départementale des Personnes Handicapées de l’Essonne. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’environnement (Anses) prévoit elle, après étude, d’effectuer des conclusions d’ici le début de l’année prochaine sur le rapport entre champs électromagnétiques et santé. Il est aussi à noter que le Ministère de la santé a adressé une note encourageant la délivrance de certificats médicaux aux personnes qui seraient atteintes d’électrosensibilité à ses agences régionales.

Le point à l’étranger


Si l’Organisation Mondiale de la Santé reconnait le risque cancérigène « possible », elle ajoute qu’il n’y a aucune « base scientifique permettant de relier les symptômes à une exposition aux champs électromagnétiques ».  Dans les pays scandinaves et en Allemagne, l’électrosensibilité est considérée comme une maladie même si cela ne veut pas dire que des aides sont octroyées aux personnes malades. En Israël, la cour suprême a commandé une enquête sur le nombre d’enfants sensibles aux champs électromagnétiques tandis que les justices australiennes et italiennes ont reconnu le facteur pathologique d’une surexposition aux ondes électromagnétiques dans le cadre professionnel.


La route est encore longue, mais ces actes sont tout de même un début encourageant vers la reconnaissance des personnes électro hypersensibles.

jeudi 14 août 2014

Construction d’un immeuble pour hyper et électro-sensibles à Zurich

Crédits : Hypersensibles © Andreas Zimmermann Architekten AG


Une première en Europe


Zurich a été le berceau d’un projet ambitieux, qui est une première en Europe, puisqu’un immeuble entièrement conçu pour accueillir des personnes atteintes d’électrosensibilité et d’hypersensibilité chimique a vu le jour avec l’aide de la ville. A l’origine de ce projet se trouve un homme souffrant aussi de ces symptômes, M. Schifferle, président de la Fondation Healthy Life and Living.

Des règles strictes


Les hypersensibles chimiques ne peuvent côtoyer nombre de produits que nous utilisons pourtant au quotidien tels que le parfum, la lessive ou encore les shampoings. Il en va de même pour les électrosensibles que les ondes électromagnétiques incommodent à des degrés divers. Ainsi, du choix des matériaux au règlement intérieur, tout dans le bâtiment a été pensé pour ne pas incommoder ses occupants. Sur le chantier, les ouvriers n’avaient pas le droit de fumer ou de porter du parfum, les matériaux choisis devaient répondre à plusieurs critères et leur composition pouvait être modifiée afin de ne pas être incommodante. Aussi, la structure empêche les ondes extérieures de s’infiltrer et il est interdit d’utiliser des appareils sans fil. Enfin, une des autres mesures phares de ce projet est la purification de l’air au moyen de filtres dans chaque pièce.

Un endroit propice


Le choix du terrain était aussi important puisqu’il fallait qu’il soit le moins irradié possible et c’est pourquoi de nombreux lieux ont été à l’étude. La surface fournie par la ville de Zurich a finalement fait l’unanimité grâce à la qualité de son air, l’absence d’antennes et sa montagne toute proche qui fait écran contre les ondes. L’implication de la ville de Zurich dans le choix du terrain ainsi que l’allocation d’aides pour les travaux est encourageant et constitue un nouveau pas vers la reconnaissance de l’hyper et de l’électrosensibilité en tant que maladie et handicap.